Christian HOHMANN

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Autoroutes : l’irrésistible attrait de la voie centrale

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Christian HOHMANN

Peut-être partagez-vous avec moi cet étonnement (un mystère de ma vie quotidienne) devant l’irrésistible attrait de la voie centrale qui s’empare d’une large proportion de conducteurs sur les autoroutes à trois voies ?

Bien que l’apprentissage du code la route soit un souvenir relativement ancien, je crois me souvenir que la voie de circulation "normale" est la voie de droite, et continue de croire que cette règle reste toujours valide.

Or combien de fois vois-je des véhicules occupant indument la voie centrale sur des distances considérables, bien que ne dépassant aucun autre véhicule, si tant est que d’autres véhicules devant eux il y ait.

Que intérêt cela présente-t-il de se planter sur la voie centrale ?


  • Peur du bord ? Il y a pourtant peu de précipices le long des autoroutes françaises.
  • Flemme de déboiter et se rabattre pour dépasser les lents camions ? Soit, mais quand point de camions à perte de vue ?
  • Volonté de se démarquer des véhicules lents qui sont censés rester à droite ?


Non, aucune hypothèse ne m’apparait plus plausible qu’une autre et ne trouvant pas d’explication je me tourne vers vous, lectrices et lecteurs, notamment celles et ceux qui me lisent sur leur mobile et feraient bien de se concentrer sur leur conduite et se rabattre sur la voie de droite !

Car bien entendu les squatteurs de voies centrales ne sont pas les plus rapides, sinon ils seraient sur la voie de gauche. Ce qui oblige à dépasser par ladite voie de gauche (il me semble que le dépassement par la droite est toujours interdit, sauf peut-être en région Parisienne et dans certains départements au sud de Lyon).

Coup d’œil réprobateur à l’égoïste au volant lors du dépassement. Je pense commencer une étude statistique des typologies des centristes routiers.


  • Il y a les conducteurs de camionnettes, qui profitent du trajet pour terminer leur nuit ou faire la sieste les yeux vaguement ouverts ou méditer intensément en fixant la voie centrale que leur capot semble avaler, indifférents au monde qui les entoure.
  • Il y a les papy, qui pourtant ont été formés à la discipline routière à une époque où le moniteur avait droit de frapper ses élèves, alors qu’aujourd’hui c’est strictement… le contraire.
  • On dépasse des blondes en bandes qui discutent et s’oublient à 80km/h, les brunes qui se remaquillent et les rousses qui révisent leur prochain spot publicitaire.
  • Des bruns, blonds ou roux qui téléphonent s’ils sont seuls ou refont le match s’ils sont deux au moins.
  • Il y a les distraites ou les farceurs, qui font tout cela de nuit, tous feux éteints.
  • On dépasse des jeunes conductrices si crispées sur leur volant que le tourner légèrement pour se ranger dans la bonne file leur est impossible. Leurs homologues masculins sont eux à plus de 180km/h sur la file de gauche ou déjà arrivés dans un des nombreux précipices qui bordent celle de droite.


D’ailleurs un véhicule avec un (A) tout neuf au cul s’est brusquement déporté de la file de droite sur la voie centrale juste devant moi, sans raison objective de quitter sa trajectoire. Si l’on écarte l’hypothèse improbable d’un bug du pilote automatique, je penche pour le conseil très mal avisé de l’accompagnateur chevronné, qui lui ne supporte pas d’être à moins de deux mètres d’une glissière de sécurité.

Fort de ces différents constats, je confirme que les autoroutes françaises manquent cruellement de voies centrales et que sur la route, le danger ce sont les autres.


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Mise à jour le Dimanche, 14 Février 2016 09:13