Cette citation dont l’originale (Do what you can, with what you’ve got, where you are), fréquemment faussement attribuée à Théodore Roosevelt, est une excellente maxime qui trouve son utilité comme ligne de conduite personnelle tout comme dans une posture de manager.
Trop souvent, face à un problème ou un défi, les individus tendent à s’en débarrasser vers d’autres, à réclamer davantage de moyens et à avoir d’excellentes idées pour les autres. Alors que la bonne démarche, éclairée par la maxime devrait être :
- Que puis-je faire par moi-même ? Qu’est-ce qui est à ma main ? Quelles sont les actions dans mon périmètre d’autorité / d’autonomie que je peux décider/engager/mettre en oeuvre moi-même ?
- Avec les moyens dont je dispose, que puis-je faire ? Jusqu'où puis-je aller et est-ce suffisant pour atteindre l’objectif ? Le cas échéant, que me manque-t-il pour atteindre l’objectif ?
- Depuis ma position (dans l’organisation), que puis-je faire ? Que puis-je décider ? Que puis-je influencer ?
1. Face à ses craintes
Dans le cas d’une ligne de conduite personnelle, ces quelques questions permettent d’évaluer son “pouvoir” et ne pas renoncer trop vite face à une difficulté perçue. Elles permettent de faire l’inventaire des options possibles, de manière relativement rationnelle et factuelle.
On pourrait doubler la maxime du conseil du général George S. Patton : “ne prenez pas conseil de vos peurs”.
2. Face à une autorité
Dans le cas d’un lien de subordination à une autorité, l’inventaire des possibilités personnelles évite de se présenter devant elle en égrenant toutes les raisons pour lesquelles le problème à résoudre ou l’objectif à atteindre est hors de portée, nécessite davantage de moyens ou encore avec des suggestions pour d’autres acteurs ou services.
Ce n’est que dans le cas où les possibilités personnelles, les moyens à disposition ou la position dans l’organisation ne suffisent pas, que le complément est à demander à l’autorité, sans se défausser de ce qui est faisable par soi-même.
3. Face à un subordonné
De l’autre côté de la hiérarchie, un manager qui voit se présenter un subordonné cherchant à se débarrasser d’une corvée vers d’autres, à réclamer davantage de moyens ou encore à proposer d’excellentes idées pour les autres, le recadrage est facile :
- je te demande de faire ce que Toi tu peux faire
- je te demande de faire avec les moyens dont Tu disposes
- je te demande (de rester à ta place,) de considérer les possibilités depuis Ta position, dans Ton périmètre
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