Christian HOHMANN

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Améliorer le TRS avec le diagramme d'interférences - partie 1

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Lorsque la notion de TRS (OEE) n’est pas encore connue, les données pour analyser cet indicateur ne sont généralement pas disponibles. On peut cependant initier une telle analyse en utilisant le diagramme d’interférences et les déclarations des parties prenantes.

Cet article propose une méthode alternative palliant au manque de données pour analyser la part de sous-performance, parfois appelé le non-TRS ou le complément à 100 de cet indicateur de performance.

Pour s’initier au Taux de Rendement Synthétique (TRS), >cliquer ici<


Calcul du TRS

Même lorsque le Taux de Rendement Synthétique (TRS) n’est pas connu, les données pour le calculer sont généralement disponibles :

  • Nombre d’unités produites au total
  • Nombre d’unités défectueuses ou non conformes
  • Temps de cycle unitaire
  • Temps de production

Le TRS se calcule par le rapport nombre d’unités bonnes / nombre total d’unités théoriquement réalisables.

Le dénominateur peut être lui-même calculé en divisant le temps de production par le temps de cycle unitaire.

Exemple

  • Toute la production peut être vendue
  • Nombre de pièces produites au total : 510
  • Nombre de pièces défectueuses ou non conformes : 32
  • Temps de cycle unitaire : 40 secondes
  • Temps de production : 8 heures

Nombre de pièces bonnes = 510 – 32 = 478

Nombre de pièces théoriquement réalisables = 8 heures / 40 secondes = 720

TRS = 478/720 = 66,4%

Or pour améliorer le rendement, ce n’est pas la valeur du TRS qui importe, mais ce qui constitue son complément à 100 et qui représente la capacité installée non utilisée, gaspillée.


Le complément à 100 du TRS

Le complément à 100 du TRS, parfois appelé le non-TRS, est la part complémentaire entre la valeur du TRS et 100%, ou 100-TRS. Dans l’exemple précédent, le complément à 100 du TRS est égal à 100-66,4= 33,6%.

En d’autres termes, pour une capacité installée de 100%, 33,6% soit un tiers est gaspillé, puisque toute la production est vendable.

Il importe donc de connaitre les raisons qui entrainent ce gaspillage.

Une vidéo d’initiation est disponible en >cliquant ici<

Or pour pouvoir identifier, analyser et pondérer ces causes, encore faut-il disposer des données nécessaires. Lorsque celles-ci ne sont pas disponibles, on peut recourir au diagramme d'interférences.


Le diagramme d'interférences

Les interférences sont toutes les causes, tous les évènements qui contrarient la production. Ces interférences sont portées sur un diagramme en rosace appelé Interference Diagram (ID) ou diagramme d'interférences.

Au centre du diagramme figure la question "Qu’est-ce qui coûte du temps de production ?", une transposition en langage populaire de l’interrogation sur la nature des causes de sous-performance.

La construction du diagramme d'interférences repose sur le questionnement des personnels qui vivent, subissent ou constatent les perturbations de la machine ou du processus en question.

Les raisons connues, expérimentées par les personnels sont portées dans des "pétales" qui forment rosace autour de la question centrale.

Dans l’exemple ci-dessous, huit causes sont citées par les personnels en réponse à la question centrale. L’animateur, pour les aider, leur demande de se remémorer la journée de la veille, les jours précédents ou la semaine dernière, afin d’obtenir un panorama de causes significatif.

L’ordre dans lequel les causes sont citées est souvent représentatif de leur occurrence ou de leur poids, les souvenirs des évènements les plus pénalisants étant en principe les plus vivaces.

>Vers la seconde partie


Mise à jour le Mercredi, 28 Février 2018 06:22  

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